Vincent Genvrin et l’art de la transcription
Sous les doigts de Vincent Genvrin, l’orgue de Radio France se prête à l’art de la transcription. Sur cet enregistrement, […]
Dans le cadre des récitals du samedi soir à Notre-Dame de Paris, Thierry Escaich était invité à la tribune ce samedi 13 décembre 2014 pour illustrer le potentiel de cet instrument-orchestre dans un programme qui proposait de faire dialoguer la musique de la décennie 1910 (extrait d’une transcription de L’Oiseau de feu de Stravinsky, 1910, ainsi qu’un extrait de la 4ème Symphonie pour orgue de Louis Vierne, 1914) avec une improvisation.
La récente réinauguration de l’instrument permet de tendre vers cette dimension orchestrale grâce à l’extension du plan de pédale et à la modernisation du combinateur, de cette façon il est possible de prévoir à l’avance toute la registration : des qualités particulièrement appréciables lorsqu’il s’agit de reproduire à une personne seule toute l’ambiance musicale réalisée par un orchestre aussi fourni que celui de Stravinsky.
À l’occasion de la réinauguration ayant eu lieu cet automne, l’Oiseau de feu avait été interprété dans son intégralité par Olivier Latry et Shin-Young Lee, dans une version pour quatre mains. Les auditeurs qui avaient encore en tête cette interprétation auront fatalement trouvé cette version pour deux mains (transcription de Pierre Pincemaille) un peu dépouillée. Pour autant, le travail de registration et l’interprétation brillante de Thierry Escaich ont permis de transmettre une véritable émotion lors de ce récital. L’oeuvre elle-même est idéale pour exploiter toutes les possibilités de l’instrument : il s’agit d’un tableau en perpétuel mouvement, à l’écoute duquel on se laisse emporter par le vol de l’oiseau jusqu’au dénouement de l’intrigue, qui déroule son thème final dans un contraste éblouissant. De la douceur et de l’innocence jusqu’au tutti absolument majestueux de l’orgue.
La Symphonie de Louis Vierne, grave mais non moins saisissante, est déjà plus idiomatique pour l’orgue. Composée aux premières heures de la Première Guerre Mondiale, elle porte les stigmates des bouleversements diplomatiques d’alors, et paraît se réfugier dans un certain postromantisme. Le final, un mouvement passionné et tenace, met particulièrement en valeur la virtuosité de l’interprète, à laquelle répond aisément Thierry Escaich.
Enfin, c’est Thierry Escaich le compositeur et improvisateur qui a clôt le récital par cet exercice favori des organistes : l’improvisation dont il maitrise parfaitement l’art, initiant un thème, installant une ambiance, la déclinant, s’appuyant sur toutes les possibilités que lui offre l’orgue sur lequel il joue (solo sur des mutations, dialogues entre plans sonores…). L’improvisation, c’est surtout la photographie de ce qui se fait de plus actuel en terme de musique, mais qui permet néanmoins de réconcilier les mélomanes avec certaines formes musicales : son discours musical est jalonné de repères rythmiques ou harmoniques accessibles à tous les amateurs de musique. Écoutée avec les yeux ouverts ou fermés, cette improvisation se prêtait à la suggestion visuelle. Ce n’est certainement pas un hasard si Thierry Escaich parvient si bien à transmettre des images, on sait qu’il est particulièrement sensible et inspiré par le cinéma, au point de réaliser régulièrement des improvisations sur des films muets.
Une audition de grande qualité donnant un bel aperçu des possibilités de l’orgue et des talents de son interprète.
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