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Le 6 juin, le Festival de Saint-Denis a invité Emmanuel Krivine et l’Orchestre national de France pour la transcription d’une célèbre pièce de Bach, la Toccata et fugue en ré mineur. Ils ont été rejoints ensuite par Stéphane Degout, la Maîtrise et le Choeur de Radio France dans l’inaltérable Requiem de Fauré.
Installé face au grand-orgue Cavaillé-Coll de la basilique, ce n’est pas l’instrument tenu par Pierre Pincemaille de 1987 à 2018 que le public pourra entendre ce soir. La fameuse Toccata et fugue en ré mineur, initialement pour orgue seul, va résonner dans la version symphonique de Leopold Stokowski, rendue célèbre par le film Fantasia des studios Disney en 1940.
Avec l’orchestre installé au pied de la tribune de l’orgue, un saisissant reflet musical nous interpelle dès les premières notes. Même si la confusion ne peut s’opérer, on ne peut s’empêcher de trouver un écho organistique en levant les yeux vers l’imposant instrument. Au début de ce concert, les deux versions de cette pièce s’entrecroisent dans notre esprit. Mais l’Orchestre national de France s’empare de cette oeuvre avec la grande liberté induite par la transcription. Les thèmes virevoltent avec gaieté de pupitres en pupitres tandis que les traits dédiés au pédalier de l’orgue sont repris par les contrebasses. La Toccata et fugue se trouve délestée de toute la gravité et la solennité allouées à la version pour orgue, et bénéficie ici d’une grande légèreté, en particulier avec les cordes ou les flûtes qui lui donnent un caractère aérien. La fugue sera jouée quant à elle avec plus de volontarisme et d’allant. Succès assuré pour les musiciens de l’Orchestre national sous la direction sémillante d’Emmanuel Krivine !
Stéphane Degout dans le Requiem de Fauré © Christophe Fillieule/Festival de Saint-Denis 2018
Oeuvre tout aussi connue que la première, le Requiem de Fauré, dans sa version symphonique, emplira la vaste nef en seconde partie. Le Kyrie et l’Agnus Dei sont d’une poignante sensibilité.
Le baryton Stéphane Degout nous transporte irrésistiblement lors de son interprétation de l’Offertoire et du Libera me. Sa voix pleine et solide traduit toute la beauté, l’intensité et en même temps la simplicité de ce Requiem maintes fois joué. Pour le Pie Jesus, une soliste soprano de la Maîtrise de Radio France, Lisa Flandi, tente de faire face à l’immensité de la basilique avec une projection toutefois un peu fragile. On imagine aisément l’énergie qu’il faut déployer pour investir vocalement un tel lieu !
Par ailleurs, les choeurs de Radio France de Sofi Jeannin, d’une grande présence, laissent s’élever des nuances d’une belle suavité, tandis que le chef Emmanuel Krivine dirige les formations de Radio France avec inspiration et profondeur. Notons aussi la prestation raffinée de l’organiste Sarah Kim, même si l’utilisation d’un « vrai » orgue aurait été plus pertinente…
Fauré a écrit modestement : « Mon Requiem a été composé pour rien… pour le plaisir, si j’ose dire !” Au contraire ! Quelle joie d’avoir pu assister de nouveau à ce chef d’oeuvre, magnifié par le cadre idyllique du monument. Un autre “chef d’oeuvre” en l’occurence… celui de l’art gothique !
Le festival se poursuit jusqu’au 5 juillet 2018 : http://festival-saint-denis.com/fr/home/
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