Vincent Genvrin et l’art de la transcription
Sous les doigts de Vincent Genvrin, l’orgue de Radio France se prête à l’art de la transcription. Sur cet enregistrement, […]
Nous avions rendez-vous vendredi 9 février à l’église Notre-Dame de Lorette avec le Chœur régional Vittoria d’Île-de-France pour un concert intitulé “Chez les Caillebotte”. Le récital comprenait 2 inédits joués pour la première fois à Paris : L’enfant prodigue et Air de ballet.
Dans la famille Caillebotte, je demande le frère de Gustave… Martial… mais aussi… Alfred ! Le lieu du concert n’a évidemment pas été choisi par hasard car le demi-frère de Martial, Alfred, fut également curé de la paroisse Notre-Dame de Lorette. On estime qu’il était à l’époque l’abbé le plus riche de Paris !
Il faut préciser qu’à la mort de Martial Caillebotte père, riche commerçant de tissus, les quatre frères héritèrent d’une incroyable fortune (René, le quatrième frère, mourut quant à lui 2 ans après son père). Gustave et Martial se rapprochèrent alors et, à l’instar du Psaume 132, la musique de Martial fut intimement liée à son frère Alfred et à l’église Notre-Dame de Lorette.
Joué au grand-orgue situé en tribune, le Grand Chœur en fa# mineur de César Franck ouvre le programme de manière magistrale grâce à l’interprétation avisée de Marie-Ange Leurent, titulaire de l’instrument signé du célèbre facteur Aristide Cavaillé-Coll.
Puis, l’orgue laisse la place aux deux œuvres de Martial Caillebotte : L’enfant prodigue et Air de ballet. Des partitions méconnues ressuscitées grâce aux descendants de la famille Caillebotte (l’arrière petit-fils de Martial Caillebotte assistait au concert). et au baryton Benoît Riou, fin connaisseur du compositeur. En effet, Martial Caillebotte sortit récemment de l’ombre avec 2 enregistrements remarqués menés par Michel Piquemal en compagnie de son Chœur Vittoria et de l’orchestre Pasdeloup : la “Messe solennelle de Pâques” puis “Dies Irae, Une Journée et le Psaume 132”.
De son vivant, il semblerait que le frère de l’illustre peintre n’ait rien fait pour diffuser sa musique au plus grand nombre…
Gustave Caillebotte, Jeune homme au piano (Martial Caillebotte) (1876) © [Public domain, GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html)
Un extrait de L’enfant prodigue, épisode biblique, sur des paroles en prose d’Armand Silvestre, pour piano et chœur, est donc proposé ce soir pour la première fois dans la capitale. Les premières notes au clavier, interprétées par Thomas Taquet, emplissent l’édifice sans jamais perdre en clarté. L’acoustique peu réverbérante laisse s’exprimer toutes les nuances de la partition. L’enfant prodigue dialogue avec son père. Dans le chœur, hommes et femmes se répondent dans une belle énergie sous la direction de Boris Mychajliszyn, chef associé du Choeur Vittoria.
L’orgue de chœur Abbey révèle ensuite Air de ballet, une pièce écrite à l’origine pour le piano, offrant un interlude agréable semblable à une improvisation, nous permettant d’apprécier les jolis jeux de fonds de l’instrument.
Un orgue inauguré en 1886 avec le Psaume 132 – Ecce quam bonum composé par… Martial Caillebotte et dédicacé à son frère Alfred, alors curé de la paroisse. Ce jour-là, son professeur d’harmonie et organiste de La Madeleine – un certain Théodore Dubois – est à la console. Une des preuves de l’amitié qui pouvait unir ces deux hommes.
La prestation convaincante des 3 solistes homme, Olivier Bresson, Eric Gervais et Boris Mychajliszyn, vient conforter l’idée que ce psaume traduit avec force le lien fraternel unissant Alfred, Gustave et Martial.
“Voyez comme il est bon, comme il est doux à des frères d’habiter ensemble […] car sur les frères unis, c’est là que Yahveh envoie la bénédiction et la vie pour l’éternité !” Psaume 132 – Ecce quam bonum
L’orgue de choeur tient ici un rôle prépondérant, dans l’accompagnement des voix et lors des différents interludes. Le fortissimo final est d’ailleurs des plus éblouissants !
2018 marque l’année du centenaire de la mort de Lili Boulanger et de Claude Debussy. Salut printemps succède à Pour les funérailles d’un soldat, reflets d’une musique du XIXème siècle qui demeure le fil conducteur de la soirée. La solennité laisse place à un agréable vent de fraîcheur, magnifié par la délicieuse voix de la soprano Morgane Kypriotti, disciple du chef Boris Mychajliszyn.
A travers la dernière pièce Gallia de Charles Gounod, on mesure une dernière fois la rigueur et l’admirable synergie dont fait preuve ce choeur, toujours prompt à nous emmener hors des sentiers battus à la découverte de compositeurs français méconnus.
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