Vincent Genvrin et l’art de la transcription
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Né à Khazan, formé au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, lauréat de nombreux prix internationaux, Roustem Saïtkoulov est l’un des grands pianistes d’aujourd’hui tant par une technique incomparable que sa sensibilité. Il se produit dans les plus grandes salles en récital ou avec de célèbres orchestres et forme un duo d’exception avec le violoniste Maxim Vengerov. Virtuose, inclassable, peu de gens peuvent se targuer de connaître ce pianiste insaisissable qu’est Roustem Saïtkoulov. Le philosophe Eric Fiat en fait un portrait fin et émouvant dans un très beau texte introductif à l’album. Fiat y souligne notamment le rubato de Roustem Saitkoulov « sans rien qui pèse ni ne pose » et saisit parfaitement la grâce qui émane de son jeu.
Pour ce nouvel album, qu’il a enregistré dans le cocon boisé de la Ferme de Villefavard, le choix de Roustem Saïtkoulov s’est porté sur les trois nouvelles études, composées en 1839 à la demande de François Fétis et Ignaz Moscheles, et qui avaient pour vocation d’être incluses dans une nouvelle méthode de piano. Moins brillantes et dramatiques que les études précédentes opus 10 et opus 25, elles sont non moins expressives, et si elles sont plus rarement jouées, leur qualité artistique est tout aussi intense.
Le dernier disque Chopin de Roustem Saïtkoulov
Après un prélude, délicate transition, Saïtkoulov s’empare des quatre ballades de Chopin, composées entre 1831 et 1842. Ces ballades sont de la musique pure, elles ne suggèrent pas une histoire, de narration. Chopin se fait écho de la réminiscence d’un genre poétique médiéval français, sans pour autant puiser son inspiration dans un poème ou une narration quelconque, bien qu’il ait été dit que Chopin aurait écrit pour les Ballades Lithuaniennes du polonais Adam Mickiewicz. En réalité c’est peu probable, Chopin n’avait pas pour habitude de trouver son inspiration dans des œuvres de littérature. En tout cas, il créé ici un genre complètement libre, quelque part entre la fantaisie et le nocturne. Elles sont d’ailleurs considérées comme l’une des meilleures créations de Chopin et les plus représentatives de la musique romantique. Toutes ces ballades sont des pièces de grande ampleur, entre 8 et 10 minutes, construites en ternaires. D’une difficulté redoutable, elles sont considérées comme l’une des meilleures créations de Chopin et les plus représentatives de la musique romantique. Roustem Saïtkoulov les délivre avec le plus grand naturel, sa technique virtuose servant fidèlement sa vision poétique et l’émotion jaillissante de ses doigts dans un magnifique son riche et profond.
L’album s’achève sur la délicieuse berceuse en ré bémol majeur opus 57 à laquelle Roustem apporte toute sa délicatesse, et le rubato donnent la sensation d’une rêverie improvisée avec des montées et descentes d’une agilité et d’une légèreté irréelles.
Pour cet album particulièrement, Roustem Saïtkoulov sait trouver dans sa musique la ligne de crête, la sobriété, la retenue et une intériorité d’une vision sans artifices ni maniérisme qui plonge soudain dans des profondeurs dramatiques tumultueuses ou au contraire ouvre vers une clarté sans nuages…`Ici, le label indépendant Ad Vitam fait encore une fois preuve de son exigence et de sa qualité musicale.`
Pour un ingénieur du son, travailler avec Roustem Saitkoulov est une expérience exceptionnelle, car il a un niveau d’exigence hors normes.
« Pour un ingénieur du son, travailler avec Roustem Saitkoulov est une expérience exceptionnelle, car il a un niveau d’exigence hors normes, tant pour la préparation du piano et la captation que pour son propre travail. Il enregistre par cœur et ne fait quasiment jamais aucune faute au point qu’il y a des prises impeccables du premier jet même sur des pièces aussi difficiles que les ballades de Chopin ! Et pourtant, sur une de celles-ci il me dit lors de cet enregistrement : « Jean-Yves, je ne suis pas content de la façon dont j’amène mes aigus ici ». Alors je lui dis, « pas de souci, reprenons 6 mesures avant »… alors il ouvre de grands yeux et me dit « impossible, je dois tout reprendre, car c’est toute la pièce qui amène à cette phrase ». Voilà, Roustem c’est l’exigence de l’excellence comme une évidence, et c’est un bonheur de travailler avec lui. »
http://www.advitam-records.com/catalogue/66-chopin-roustem-saitkoulov
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