De l’art du rébus en musique
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Depuis les années 1990, l’ensemble Discantus s’est imposé sur la scène musicale en mettant en valeur le répertoire du Moyen âge. Dirigée par Brigitte Lesne, cette formation vocale a cappella, à géométrie variable, a choisi de se produire au musée de Cluny à l’occasion d’un concert-rencontre sur les Dominicaines.
Figure emblématique dans la religion catholique, Saint Dominique a créé sa première fondation en 1206-1207 pour les moniales. Et c’est à partir de morceaux de musique issus des monastères féminins que les chanteuses de l’ensemble Discantus, membre du Centre de musique médiévale de Paris, ont élaboré leur programme.
Défendant corps et âme ce répertoire méconnu, ces spécialistes de la musique médiévale se sont livrées à des expériences acoustiques inédites, comme ce premier chant adressé à la Vierge Marie, dans lequel les chanteuses, munies de leur cloches, se séparent en deux groupes de trois. Bien que Discantus ait choisi de se produire a cappella, ce procédé d’accompagnement par des cloches semble être la spécificité de ses interprétations et confère davantage de spiritualité à ce répértoire.
[epq-quote align= »align-left »]Les voix des musiciennes ont su faire revivre avec élégance et simplicité les chants grégoriens des Dominicaines[/epq-quote]
Pour aider le public à mieux s’imprégner de cette musique, les chanteuses ont choisi d’expliquer en plusieurs épisodes la vie de Dominique de Guzmán (1170-1221), et son influence dans les monastères et plus particulièrement chez les moniales. Après avoir beaucoup contribué au rayonnement de l’Eglise et avoir fondé l’Ordre des Frères Prêcheurs, aussi appelé les Dominicains, ce prêtre sera canonisé en 1234.
Ensemble Discantus au musée de Cluny © Alain Genuys
S’articulant autour de grandes thématiques de la vie religieuse (office de saint Dominique, office de la fête des Innocents, chants à Marie, compositions du temps de Pâques), les œuvres interprétées durant ce concert ont réussi à susciter un intérêt particulièrement marquant chez le public. Ce dernier s’est laissé transporter par le timbre limpide des chanteuses, qui souhaitaient transmettre la richesse incontestable et trop peu connue des polyphonies grégoriennes. Cette musique, provenant de manuscrits conservés dans les monastères féminins, a été servie avec profondeur et respect, en mettant en avant toute sa dignité.
Assurément, ce moment culturel a été une réussite, car il permet de croiser des aspects importants de notre héritage culturel et de valoriser un lieu en parfaite adéquation avec le programme, où l’on peut également se promener après la manifestation musicale.
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