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Il y a des événements à ne pas manquer au Festival de Royaumont et la venue de l’Ensemble Pygmalion en fait bien évidemment partie. Comme à son habitude, l’ensemble dirigé par le jeune Raphaël Pichon a su nous émouvoir par la force de son chant, souligné avec harmonie par le talent sans faille de l’orchestre, faisant de cette Pellegrina l’une des plus belles soirées du Festival.
Ambiance joyeuse à Royaumont pour cet avant-dernier week-end de Festival. Le public, venu nombreux, n’a d’yeux que pour l’Ensemble Pygmalion et pour cause ! C’est toujours un régal que de les voir se produire sur scène.
Ce soir, nous avons rendez-vous pour une plongée dans les premiers opéras de la Renaissance. Raphaël Pichon dirige avec sensibilité deux lignes de chœur situées derrière un orchestre d’humeur festive. Tous, vêtus de noir, s’appliquent à faire de cette soirée une réussite et ce, dès le premier morceau d’ouverture du Primo Intermedio consacré à l’Empire de l’Amour (All’imperio d’Amore). Quelle profondeur et quelle beauté au fur et à mesure que le temps semble s’arrêter autour de nous !
L’Ensemble Pygmalion, en résidence à la Fondation Royaumont depuis 2013 et à l’Opéra de Bordeaux depuis 2 ans, s’emploie à donner de la consistance à chaque interprétation. Cependant, c’est principalement lorsqu’un ou une soliste intervient que tout se transcende, à l’instar de la soprano Sophie Junker dont la voix claire irradie sur le devant de la scène et nous enchante allègrement. Elle offre une grande douceur accouplée à la passion dans O che felice giorno a voce sola mais sait également supplanter avec élégance le chœur, notamment dans La dipartita e amara. Les morceaux se succèdent avec intensité. Certains d’entre eux possèdent déjà les traces d’un refrain ou du moins d’une structure répétitive que l’opéra saura saisir par la suite.
Renato Dolcini nous étonne par une expressivité très riche. Le baryton est un fabuleux Apollon et un Orphée époustouflant tout au long de la soirée. Tantôt guilleret, tantôt plus grave, il se montre parfait pour aborder l’entrée de l’opéra par la Pastorale. Son solo restera mémorable tant il fut l’alchimie idéale entre la générosité, la passion et la ferveur, tout comme son sublime vibrato sur Un guardo, un guard’appena.
Le solo de Renato Dolcini restera mémorable tant il fut l’alchimie idéale entre la générosité, la passion et la ferveurLa mezzo Lucile Richardot, le baryton-basse Virgile Ancely, la soprano Deborah Cachet et les ténors Zachary Wilder et Davy Cornillot ne sont pas en reste avec chacun des morceaux mettant en valeur leurs performances vocales.
Bien entendu, les solistes ont leur importance, mais ils seraient bien peu de chose sans le reste du chœur, merveilleux, qui ne cesse de se mouvoir pour tantôt se regrouper, tantôt se disséminer dans la salle ou sur la scène, agrandissant l’espace par une totale maîtrise vocale. L’orchestre est également primordial. Après l’entracte, c’est une musique entraînante et festive qui vient nous prendre par la main pour nous conduire au point final d’une soirée phénoménale au terme d’un Terzo Intermedio consacré à Orphée. La dominance de la harpe et des violoncelles pour accompagner la mort d’Orfeo est celle d’un moment céleste presque divin malgré la douleur présente dans la voix de la mezzo Lucile Richardot. Cela nous donnerait presque envie de fermer les yeux pour en apprécier pleinement toutes les nuances.
Tandis que l’Enfer s’ouvre et que la fin de soirée approche, l’Ensemble Pygmalion, très investi, diffuse des voix et des notes qui occupent et sculptent tout l’espace. Jusqu’au morceau final, nous nous délectons de ce rêve auditif qui s’achève sur O che nuovo miracolo a 5/ a 3, vécu comme une fête, un renouveau, une célébration céleste de grande envergure. Toutes les voix se déploient pour finir le concert de la meilleure manière qui soit avec un crescendo et une accélération finale à couper le souffle.
La Pellegrina a été enregistrée par France Musique pour une rediffusion qui nous permettra de revivre cet instant de grâce vécu au cœur de l’abbaye de Royaumont.
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