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Alors que la plupart des festivals de la région ont jeté l’éponge suite aux consignes de sécurité liées à l’épidémie de coronavirus, le Festival du Périgord Noir relève le défi d’une ouverture au public, en présentant une édition limitée. Le projet initial qui prévoyait 30 rendez-vous, a été resserré sur quatre dates du jeudi 6 au lundi 10 août, partagée entre concerts classiques et jazz, avec en ouverture du festival, en l’église abbatiale de Saint-Amand-de-Coly, ce rendez-vous baroque avec Johannes Pramsohler et l’Ensemble Diderot.
Gel hydroalcoolique à l’entrée, port du masque, sens de direction affichés, sièges placés… L’accès au concert est encadré par des bénévoles du festival, bien formés, efficaces et bienveillants. Il faut le souligner car ils sont le premier contact avec le concert, et souvent l’âme des festivals ! Grâce à eux, la 38e édition du Festival du Périgord Noir, placé sous le thème « Allegro Vivace », démarre sous les meilleurs auspices, dans la fraicheur de l’ancienne église fortifiée du XIIe siècle, dont l’ocre de la pierre sarladaise et le gris des lauzes soulignent la beauté austère de l’architecture romane.
Johannes Pramsohler était au Festival du Périgord Noir © Paul Foster-Williams
En scène, Johannes Pramsohler et son ensemble Diderot révèlent, avec virtuosité et une joie communicative, le sens de cette thématique « Allegro Vivace ». Ils proposent un programme très original des Quatre Saisons, Scherzi armonici sopra le Quattro Stagioni dell’anno de Giovanni Antonio Guido : ce petit bijou correspond tout à fait à l’esprit de l’Ensemble Diderot, qui aime à explorer et faire découvrir des partitions méconnues. Ces Quattro Stagioni de Guido mêlent des mouvements très concertants, à la manière italienne, et des mouvements de danse, qui attestent l’influence de la musique française. On retrouve celle-ci aussi dans le choix des intitulés (le chant des coucous, la danse des moissonneurs…) et cette fusion des styles donne un résultat très harmonieux.
Johannes Pramsohler les présente avec éloquence et son introduction explicative est du plus grand intérêt. Ainsi apprend-on que Guido faisait partie des musiciens italiens qui travaillaient chez le duc d’Orléans (le frère du Roi Louis XIV et époux de la Palatine), un important foyer pour la musique italienne en France.
Ces Quatre Saisons, publiées en 1733, suivent en beaucoup de points le modèle de Vivaldi, qui connaissait déjà à l’époque un vif succès. Comme chez le prêtre roux, chacune des « saisons » est fondé sur un texte poétique ; elles alternent des mouvements évocateurs et même l’esthétique est comparable. Mais Guido compose pour une formation originale de trois violons et basse continue. Aussi les poèmes anonymes dont s’inspire la musique, sont beaucoup plus longs que ceux que l’on trouve chez Vivaldi. À leur lecture, on apprécie à quel point Guido reste proche du texte, et donne une illustration musicale merveilleusement adéquate.
Johannes Pramsohler est entouré de ses complices et collaborateurs réguliers de l’Ensemble Diderot : les violonistes Roldán Bernabé et Simone Pirri, mais aussi Cécile Vérolles (violoncelle), François Leyrit (contrebasse) et Benoît Babel (clavecin). Ensemble, ils offrent une prestation très authentique, joyeuse et bien polie de ces Saisons. L’excellente cohésion d’ensemble menée par l’éloquence violonistique de Pramsohler et le charme de l’œuvre font que la magie opère pour ce très agréable concert d’inauguration du Festival du Périgord Noir, qui on l’espère, saura maintenir une grande part de sa programmation classique à l’avenir.
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