Françoise Levéchin-Gangloff : le solfège, clé de voûte de la liberté musicale
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Jusqu’au 8 juin, les danseurs de l’Opéra de Paris sont réunis dans un programme reliant quatre créateurs contemporains : James Thierrée, Hofesh Shechter, Ivan Pérez et Crystal Pite.
Tout d’abord, la création Frôlons de James Thierrée pour le Ballet de l’Opéra de Paris nous plonge dans un univers peuplé de créatures étranges, bipèdes écaillés, insectes rampant, quadrupèdes en cuirasse dorée, objets animés de lumière. Subjuguant.
Le marbre blanc de l’antre mythique de la danse s’offre aux corps dansant d’une faune de merveilleux monstres glissant. Une soixantaine de danseurs en magnifiques costumes d’écailles dorées investit le grand foyer, la rotonde du glacier ainsi que le majestueux grand escalier, au son d’un mixage musical mêlant cordes et voix dont celle de Charlotte Rampling.
Le public, en voyageur envoûté et immobile dans ce monde imaginaire animal et primitif, se laisse surprendre par le frôlement silencieux des corps rampant en contorsion. Quand la horde se regroupe dans la rotonde, la danse s’accorde à l’acrobatie dans une dynamique de spirales, en resserrements et déploiements, le tout orchestré en rituel par un dompteur tonitruant.
Présentée en ouverture de soirée, la création de Thierrée est suivie des œuvres de trois autres chorégraphes : Hofesh Shechter, Ivan Pérez et Crystal Pite.
The art of not looking back © Agathe Poupeney / Opéra national de Paris
La pièce The art of not looking back créée par l’israélien Hofesh Shechter en 2009, signe son entrée au répertoire de l’Opéra.
Alignées en fond de scène, neuf danseuses s’avancent et investissent l’espace nimbé d’une lumière ouatée. Une même énergie les habite. Centrée, concentrée et enfouie, puis libérée dans un souffle violent. Unité dans l’état de corps, dans l’ancrage au sol. Le rythme intérieur est soutenu, sous tendu. L’espace intérieur se remplit d’un perpétuel dialogue existentiel puis s’en déleste avec force. Sourds à l’harmonie du présent révélée par le concerto pour deux violons de Jean-Sébastien Bach, le corps et l’être restent en questionnement permanent.
Les émotions dont nous sommes témoins sont une réminiscence de la mère qui l’abandonne à l’âge de deux ans.
The Male Dancer © Agathe Poupeney / Opéra national de Paris
Ivan Pérez chorégraphie The Male Dancer, sa première création pour le Ballet de l’Opéra de Paris .
La question du genre anime la pièce. Dix danseurs, distincts dans leur costumes, en livrée bouffante ou drapé moulant en strass de couleurs chatoyantes se livrent à une énergie spiralée. L’harmonie est présente et se déploie en unisson du Stabat mater d’ArvoPärt. Complicité et acceptation de l’autre en corps à corps.
Pérez « parle du danseur masculin en tant qu’homme mais aussi en tant qu’homosexuel (…) on est dans le temps où on questionne la fluidité du genre »
« Je voulais savoir ce que veut dire un danseur masculin aujourd’hui ? »
Sa poésie de la transgression est illustrée en début de la pièce par la référence au Faune de Nijinsky qui questionne le flou entre féminité et masculinité.
Après l’ensemble vient l’unité qui se distingue. La pièce se termine avec un danseur. Il se livre à un vocabulaire de pas classique, teinté de solitude ?
The Seasons’ canon © Agathe Poupeney / Opéra national de Paris
Le ballet The seasons’ canon de Crystal Pite est créé pour le Ballet de l’Opéra de Paris le 26 septembre 2016.
Cinquante quatre danseuses et danseurs font corps et ondulent en un seul. Une colonne vertébrale commune les soutient, le même souffle les arque dans un canon magnifique, un état de corps contagieux les anime. La scène se vide dans un élan aussi bref que surgit un duo qui s’échappe laissant place à un autre, puis un autre. La succession des grandes traversées, l’enchaînement jubilatoire en crescendo des phrases transcendent les superbes effets visuels de corps habités d’émotions conjointes.
Le genre n’est pas signifié ; même costume pour tous, pantalon et torse nu pour les hommes, pantalon et haut chair transparent pour les femmes, peinture tribale bleue.
La recomposition de Max Richter des Quatres saisons d’Antonio Vivaldi (2012) transporte les corps qui se muent et se transforment au gré des naturelles saisons. La densité est mise à l’oeuvre du printemps à l’hiver. L’imprégnation est totale.
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