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Que se passe t-il quand trois musiciens éclectiques se rencontrent ? Conversation avec Olivier Calmel, Jean-Luc Fillon et Jean-Philippe Viret, promoteurs du « jazz de chambre ».
Jean-Philippe Viret : Nous avons un goût commun pour l’éclectisme et la rencontre.
Jean-Luc Fillon : Chacun d’entre nous avait envie de proposer des formations originales, incluant notamment des cordes ; mais l’initiative première revient à Olivier : bravo !
Olivier Calmel : Pour moi c’était une évidence. D’abord parce que je connais le travail de mes deux comparses depuis longtemps et que sais que nos esthétiques sont proches ou complémentaires, ensuite parce que les formations représentent une certaine idée que je me fais du jazz européen et de l’écriture française.
J.-P. V. : Antichambre évoque le refus du conformisme et combat notamment l’idée reçue selon laquelle l’improvisation et la musique écrite seraient deux mondes à part.
O. C. : Ces trois formations sont en effet des ensembles de musique de chambre dont les protagonistes sont des solistes improvisateurs.
J.-L. F : Le public doit surtout s’attendre à écouter du jazz, du vrai, proposé par de solides improvisateurs, passionnés par cette musique. On l’appelle jazz de chambre car les instruments de cette soirée sont plutôt de facture classique.
J.-L. F : Oboman plays Cole Porter est un trio piano, alto et hautbois. L’instrumentation est proche des compositeurs romantiques, et présente la musique de Cole Porter dans de nouveaux arrangements, mais le jeu des musiciens est résolument jazz. Chaque musicien du trio est avant tout un jazzman dans l’esprit avec une longue pratique de cette musique.
O. C. : Double Celli est composé d’un quatuor à cordes avec piano et percussion. Son originalité réside dans l’emploi des deux violoncelles, des personnalités complémentaires — solistes internationaux et improvisateurs exceptionnels, ainsi que dans le développement d’un répertoire totalement original.
J.-P. V. : Supplément d’âme est un orchestre où la contrebasse a enfin le plaisir de goûter aux joies du quatuor à cordes !
En tant que compositeur, je privilégie une écriture plutôt épurée, mettant en valeur les qualités de sons de chacun, ainsi que la possibilité d’improviser spontanément.
J.-P. V. : Je suis passé par plusieurs étapes, qui ont toutes été passionnantes : devenir un bon instrumentiste, devenir musicien et enfin arriver à proposer une musique personnelle. Chaque stade était difficile à atteindre mais les défis très excitants. J’étais à la fois très tenace et très naïf.
Cette naïveté est aussi un atout : cela m’a permis de garder un regard émerveillé sur des aspects simples de la musique, comme le rapport à la mélodie.
O. C. : Que j’écrive pour une commande d’orchestre, de musique de chambre, pour un ensemble de jazz ou pour un film, je suis toujours la même personne, le même artisan, le même musicien.
Bien sûr il y a des spécificités techniques, d’orchestration, d’instrumentarium, et écrire pour des instrumentistes improvisateurs est différent, tout comme inclure une partie improvisée dans un concerto, comme je l’avais fait pour Rite of peace. Mais fondamentalement j’ai le même engagement sensible et esthétique.
J.-L. F : Dans la vie, le hasard nous conduit sur des chemins insoupçonnés. Quand j’étais enfant, je voulais jouer du sax, mais faute de place, j’ai choisi le hautbois. A 14 ans, comme des copains m’ont invité dans leur groupe de Jazz, j’ai commence le tuba, la basse électrique, puis finalement la contrebasse. En 1998, après différentes expériences en jazz avec le hautbois (Antoine Hervé, Bob Mintzer…) j’ai décidé de jouer la musique que j’aime, sur l’instrument que je préfère. Le challenge n’était pas évident : essayer une fois de souffler dans un hautbois, classé instrument le plus difficile dans le livre Guinness des records, et vous comprendrez…
J.-P. V. : Il faudra s’y faire : c’est comme au tennis , les joueurs sont de plus en plus polyvalents.
J.-L. F : Tant mieux ! On n’est pas des sauvages, tout de même. Je crois que l’on a de gros atouts en France, notamment une grande qualité dans la formation individuelle des instrumentistes (son, justesse, style). Si l’on associe à cela la qualité des rythmes d’autres traditions et la maîtrise de l’improvisation, alors on a des musiciens incroyables : c’est ce qui arrive aujourd’hui !
Bien sûr, il ne faut pas oublier le sens musical… Le public découvre alors avec bonheur de nouveaux univers.
J.-P. V. : Antichambre ? Le lieu ou tout se joue !
O. C. : Courez-y ! Ce sera une soirée unique réunissant des projets et des esthétiques fortes, complémentaires et uniques.
J.-L. F : Ce concert est unique, exceptionnel ! Penser à réserver votre Baby sitter!!!
Un peu comme les vieilles « battles de Big Band », chaque formation va donner le meilleur, tout cela dans la bonne humeur, pour se retrouver ensuite tous ensemble à jouer quelques pièces! Un futur Orchestre national de Jazz ?
Antichambre
Studio de l’Ermitage
Mardi 14 juin 2016 à 21h
Oboman plays Cole Porter
Double celli – Olivier Calmel
Supplément d’ame – Jean-Philippe Viret
La page facebook de l’événement
Le site du studio de l’Ermitage
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