Vincent Genvrin et l’art de la transcription
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La saison 17-18 de l’Opéra national de Paris s’ouvre avec trois reprises dont La veuve joyeuse, l’opérette en trois actes de l’autrichien Franz Lehár dans une mise en scène signée Jorge Lavelli. Entrée au répertoire il y a tout juste vingt ans mais peu entendue, la production est pour beaucoup une découverte et l’occasion de retrouver sur la scène lyrique parisienne Véronique Gens au milieu d’une distribution de qualité pour un spectacle très théâtral qui bénéficie d’une aura musicale délectable.
La Veuve Joyeuse de Franz Lehár mise en scène par Jorge Lavelli © Guergana Damianova / Opéra national de Paris
Hanna Glawari, la veuve d’un riche banquier, est très attendue à la soirée donnée à Paris par l’ambassadeur du Pontévédro, Mirko Zeta. Sa femme, Valencienne, est infidèle dans les bras de Camille de Rosillon qui lui écrit une déclaration d’amour sur son éventail qu’elle égare. Lorsqu’il est retrouvé, Kromow, le conseiller de l’ambassadeur est persuadé qu’il appartient à sa femme Olga. Hanna, très courtisée, s’isole et finit par partager une valse avec Danilo, le comte. Pour sauver une situation compromettante, elle annoncera ses fiançailles avec Camille avant une fête parisienne avec un cabaret grisant, où Danilo se déclarera enfin.
La Veuve Joyeuse de Franz Lehár mise en scène par Jorge Lavelli © Guergana Damianova / Opéra national de Paris
Antonio Lagarto signe un décor éblouissant et raffiné. Le luxueux parquet de l’immense salle aurait pu être celui d’une pièce de théâtre et d’un Vaudeville de qualité avec ses nombreuses portes dont le ballet rythme les différents tableaux. L’ascenseur aux parois transparentes apporte une touche de glamour et créé un mouvement supplémentaire, visuellement chic et choc. Il faut dire que la partition de Franz Lehár est particulièrement dynamisée dès les premières notes teintées de vigueur par le chef Marius Stieghorst qui se montre à l’aise dans la direction de l’opérette et à l’écoute de ce qui se passe sur le plateau. Certains passages, en récitatif, sont parlés, sans aucune note. Le côté léger et humoristique est accentué dans ces moments-là. Jorge Lavelli mène la danse dans une mise en scène qui affirme la psychologie des personnages et plonge l’auditeur-spectateur dans une soirée de gala où la convoitise des cœurs bat son plein jusqu’au french cancan final. C’est à peine si on peut lui reprocher d’avoir un peu bâclé le dénouement.
La Veuve Joyeuse de Franz Lehár mise en scène par Jorge Lavelli © Guergana Damianova / Opéra national de Paris
La veuve tant convoitée fait preuve d’un phrasé parfait. Son aria Vilja, avec le chœur en accompagnement, est d’une beauté renversante qui nous touche inexorablement, alliant nostalgie et sincérité. Nous regrettons pourtant que Véronique Gens ne nuance davantage le rôle-titre de la Veuve Joyeuse tandis que Thomas Hampson est un charismatique Danilo, tantôt taquin, tantôt romantique. Le séducteur illumine l’Opéra Bastille et son jeu scénique se fond avec fluidité dans la proposition. Sa ligne de chant est solide et, malgré la présence de quelques passages en force, il convainc dans ce rôle. Nous ne résistons pas à son charme ravageur lorsqu’il esquisse quelques pas de danse. Le duo formé avec Véronique Gens ne manque pas de cohérence et le charme opère. Saluons la performance vocale et scénique de Valentina Naforniţa qui incarne une Valencienne savoureuse. Laurence Fanon concocte des chorégraphies enthousiastes et est partie intégrante de la réussite de l’œuvre.
La Veuve Joyeuse de Franz Lehár mise en scène par Jorge Lavelli © Guergana Damianova / Opéra national de Paris
La Veuve Joyeuse permet à l’Opéra national de Paris de lancer sa première soirée consacrée aux moins de 40 ans. Des novices en art lyrique qui ont apprécié cette initiative qui promet de renouveler les publics à Bastille et à Garnier. Un très bon accueil de la production séduisante d’ouverture de saison pour un souvenir impérissable. Une petite pépite à ne pas rater.
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