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On doit la survie de ces Méditations pour le Carême à Sébastien de Brossard (1655 – 1730) qui élabora une précieuse collection de partitions alors qu’il occupait la fonction de maître de chapelle à la cathédrale de Strasbourg. Compositeur, prêtre, théoricien de la musique, Brossard a constitué un véritable trésor (959 références) couvrant le répertoire de la musique européenne allant du XVI° au XVIII° siècle, qui est aujourd’hui confié à la Bibliothèque nationale de France.
Les Méditations pour le Carême de Marc-Antoine Charpentier par Les Surprises
Les scènes de la Passion du Christ (hormis Tentavit Deus Abraham) jalonnent ces Méditations pour la Carême de Charpentier portées par trois chanteurs (Paco Garcia, haute-contre, Martin Candela, taille, et Etienne Bazola, basse-taille) et un continuo composé du trio viole de gambe, théorbe et orgue. Entre sacré et profane, ces petits bijoux sont magnifiés par la ductilité des voix épousant tantôt le caractère dramatique des scènes bibliques, tantôt l’évanescence d’une méditation. Ce chef-d’œuvre aux infinies couleurs musicales se referme avec émotion sur le motet Tentavit Deus Abraham relatant le sacrifice d’Abraham.
Le motet Salve Rex Christe de Sébastien de Brossard donne lieu à de subtils effets lorsque les deux parties de ténor semblent entrer en fusion ou bien échangent dans une exaltation jouissive. Le second motet O plenus irarum dies plante un décor sombre, entre déchaînement de la colère divine et effondrement du monde. Etienne Bazola (basse-taille) y fait preuve d’une éloquence envoûtante.
Deux oeuvres instrumentales s’intercalent dans le programme. Le Tombeau de Mesdemoiselles de Visée, de Robert de Visée, interprété par le théorbiste Etienne Galletier, reflète les émotions intimes d’une pièce écrite en hommage aux filles disparues du compositeur. Tandis que le Prélude en ré extrait du 1er livre des pièces de viole de Marin Marais mettant en avant la viole de gambe de Juliette Guignard, accompagnée du théorbe, puis du clavecin de Louis-Noël Bestion de Camboulas, pose un regard attendri sur le contemporain de Charpentier.
Avec ce nouvel opus édité chez Ambronay éditions, l’organiste et claveciniste, à la tête de l’ensemble baroque Les Surprises, fait une nouvelle fois montre d’une rare sensibilité musicale.
Louis-Noël Bestion de Camboulas © Bertrand Pichène
“Les Méditations pour le Carême de Charpentier est un cycle de motets qui m’accompagne depuis longtemps. Avec l’ensemble Les Surprises, nous en avons joué des extraits dès 2013 dans certains de nos programmes de musique sacrée, et je voulais, depuis longtemps, les jouer en entier et les enregistrer, sans trop oser le faire jusqu’à maintenant.
Dans ce cycle de motet, je reste toujours impressionné par la puissance dramatique et la diversité de couleurs qu’arrive à créer Marc-Antoine Charpentier avec une économie de moyens.
Dans ce cycle de motet, je reste toujours impressionné par la puissance dramatique et la diversité de couleurs qu’arrive à créer Marc-Antoine Charpentier avec une économie de moyens. Ce petit effectif vocal avec uniquement trois voix d’homme a une couleur magnifique à la fois sombre et par moment très lumineuse.
Je garde quelques superbes souvenirs de cet enregistrement, notamment l’enregistrement du Tombeau des Mesdemoiselles de Visée, pièce très intense pour théorbe seul, qu’Etienne Galletier a enregistrée magnifiquement, et ça se passait au petit matin dans un silence complet, c’était vraiment un grand voyage ! J’ai souvenir aussi de quelques moments très suspendus dans l’enregistrement de la 9e médiation Sola videbat in Antris, dans laquelle les voix d’homme et le continuo s’enlacent de manière particulièrement suave !”
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