Vincent Genvrin et l’art de la transcription
Sous les doigts de Vincent Genvrin, l’orgue de Radio France se prête à l’art de la transcription. Sur cet enregistrement, […]
Les Moments Musicaux de l’Hermitage à la Baule se déclinent en deux temps: trois jours en novembre, et l’équivalent en mars. René Martin a le don de savoir mettre en équation publics, lieux, concerts et artistes: ainsi le festival de la Roque d’Anthéron, grand rendez-vous estival du piano dans, au demeurant, le lieu le plus improbable de Provence, a le succès qu’on connait, tout comme la populaire Folle journée de Nantes, grand pôle d’attraction hivernal de la musique et de tous les publics. Tout récent et plus « modeste » en dimension le festival Via Aeterna dans la baie du Mont-Saint-Michel attire les amateurs de musique sacrée et un public en quête de spiritualité, et enfin cette manifestation bauloise, les mélomanes gourmets de saveurs musicales et autres, le temps d’un week-end haut de gamme en bord de mer.
Suivant toujours le principe de l’immersion, plusieurs concerts rythment la journée, ponctués de collations, repas pris avec les artistes. La musique de chambre y a ses lettres de noblesse, et le maître mot est la convivialité. Alors ici, et c’est là la grande force de ces moments, le protocole des récitals est abandonné, laissé bien volontiers aux scènes et aux festivals. La musique se joue dans la vaste salle de restaurant, dont l’acoustique pourrait être jalousée par bien des salles dédiées. Les grandes tables rondes dressées pour le dîner, empilées par deux de part et d’autre du hall, attendent d’être installées en deux temps trois mouvements en lieu et place des rangs de chaises, une fois les concerts terminés. C’est entre cette drôle de haie d’honneur, que les artistes arrivent, par le fond de la salle pour regagner la scène. Détendus, le pas joyeux, ils jettent quelques œillades et sourires à droite et à gauche, au public complice. Ici règnent la fête et le partage, le plaisir et la bonne humeur. Gérard Caussé le souligne bien: « dans cette ambiance amicale, l’expérience de la scène est différente, sans la pression habituelle ». Les solistes, duos, trios, quatuors et quintettes se succèdent, alternent en un même concert, et ce ballet de musiciens qui une fois qu’ils ont joué écoutent leurs homologues, rend le moment vivant et sympathique, à la manière d’un bœuf.
Les 17, 18 et 19 novembre ont été mis à l’honneur les compositeurs de la première école de Vienne: Haydn, Mozart, et Beethoven. Pour représenter cette « Trinité », un « pool » de dix sept musiciens parmi les valeurs sûres. On a entendu le pianiste Iddo Bar-Shaï jouer Mozart et Haydn avec une sensibilité touchante : l’Adagio K 540 tout en pudeur et profondeur, puis la sonate Hob. XVI.24, avec esprit et tendresse mêlés. Sans doute l’épisode le plus marquant fut celui du trio opus 97 « l’Archiduc » de Beethoven, interprété avec force et enthousiasme par l’excellent trio Owon (Olivier Charlier, Sung-Won Yang et Emmanuel Strosser). Le violoncelle de Sung-Won Yang, à l’archet généreux, a chanté magnifiquement et dans une sonorité somptueuse, avec le violon d’Olivier Charlier, tous deux en parfaite osmose musicale avec le piano d’Emmanuel Strosser. On aura apprécié également la vigueur et l’engagement du quatuor Prazák, dans le quatuor en sol majeur Hob. III.81 de Haydn, et son très remarqué premier violon, Jana Vonaskova, véritable bout-en-train. Régis Pasquier a retrouvé ses partenaires, Anne Queffélec et François-Frédéric Guy dans les deux sonates emblématiques de Beethoven, l’opus 24 « Le Printemps », et l’opus 47 « A Kreutzer », partagées avec souffle et lyrisme. Anne Queffélec a donné une interprétation remarquable, toute en finesse, des Variations sur un menuet de Duport K 573 de Mozart, et de la sonate K 331 « Alla turca », une pointe d’humour en plus, tandis que nous avons retrouvé François-Frédéric Guy dans la sonate opus 27 n°2 « Clair de lune » de Beethoven, tube qui ne lasse pas tant il sait à chaque fois renouveler l’émotion, traduire la gravité intérieure sans pathos. Le trio Goldberg était là aussi, ainsi que Gérard Caussé, et la clarinettiste Juliette Adam dont la souplesse des lignes mélodiques a séduit le public, dans le quintette pour clarinette et cordes K 581 de Mozart.
Après les viennoiseries, les madeleines ! Du 9 au 11 mars les Moments Musicaux attendent leur public pour de nouvelles gourmandises musicales sur le thème « Proust et la musique française ». Elles promettent d’être savoureuses avec à l’affiche, Jean-Claude Pennetier, Luis Fernando Perez, Marie-Catherine Girod, Nathalia Milstein, Régis Pasquier, Fanny Clamagirand, Maria Milstein, Yan Levionnois, Anaïs Gaudemard, le Trio Karénine, le Quatuor Zaïde et le comédien Philippe Mathé.
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