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Nous avions rendez-vous ce 22 avril pour Passione de la compagnie ICK au Meervaart Theater d’Amsterdam, un spectacle hautement symbolique en ce lundi de Pâques. ICK et les sept danseurs du Ballet National de Marseille (BNM), accompagnés du remarquable musicien Franck Krawczyk, revisitaient l’universelle et merveilleuse partition de La Passion selon Saint-Matthieu de Jean-Sébastien Bach. Entre toute puissance poétique et corps de lumières.
Ecrire, chorégraphier, et révéler. Passione nous propose de revisiter la grandeur de l’œuvre de Jean-Sébastien Bach, adaptée en direct par le remarquable compositeur Franck Krawczyk. Des plus inspirantes, cette œuvre d’art musicale ne peut que nous transporter. Les danseurs du BNM surélèvent cette pièce déjà infiniment haute, passant de la danse, au chant ou encore à la comédie.
La proposition s’ouvre et débute par une grande introduction dansée par Denis Bruno. Ses gestes et sa danse sont ce qu’il y a de plus précis, de plus travaillé, de plus majestueux. Il incarne à merveille la figure du Christ, tantôt volontairement détaché, tantôt incarné.
Prenant place au centre de l’espace scénique, les autres danseurs du BNM s’emparent également de ces notes, autant que le compositeur Franck Krawczyk, qui incarne la musique. Les danseurs gravitent et se déploient autour de son piano. Un tourbillon, sensuel et maîtrisé qui nous porte, parfois de manière tragiquement drôle lorsqu’un clown apparait, d’autres fois plus poétique, lorsque cette figure semble devenir une « sculpture à la pomme ».
Passione • ICK © Alwin Poiana
Un format de sept nécessités en sept temps. Sept danseurs vont alors présenter tour à tour ces nécessités dans un jeux d’ombres et de lumières rappelant le Baroque et les contrastes dramatiques des peintures du Caravage. Puisque c’est le récit du dernier repas, du jugement ou encore de la crucifixion du Christ, ces célèbres postures, que mène, entre autres, le sublime danseur Victor Callens, résonnent dans notre tête. Les compositions sont épurées, ce qui leur donne plus de force : boire un liquide bleu, le recracher, et crier « I am my body ». On notera la précision des postures : les jambes semblent détachées du bassin, et le libèrent de ce poids, les mains pendent. Le corps, maintenant tout entier à l’abandon, est retenu par des hommes masqués dans l’ombre. La vulnérabilité dans la force. Ce contraposto, opposition entre les lignes des épaules et la ligne des hanches est des plus remarquables : cette attitude est laissée à voir quelques minutes et est certainement un des moments les plus forts du spectacle. Le torse s’étire chaque seconde plus encore, le cou cassé et la tête reposent sur le côté. Les plans s’enchainent, les postures symboliques dessinent l’histoire du Christ.
Passione • ICK © Alwin Poiana
Un sol d’or. Quels autres choix étaient vraiment possibles ? La scénographie est une évidence. C’est donc à travers un sol nappé de poussière d’or qu’un homme terni portera le cri. La brillance et la magie se conjuguent à la mélancolie de l’accordéon et de l’harmonica. Le piano, tout à coup inerte, se recouvre d’un linge blanc. On entend « testamento », puis le cri d’un lendemain. Le linceul glisse délicatement. Le tombeau est ouvert. La femme à la robe rouge s’approche. Le chant d’un oiseau.
Une fois de plus, c’est une réussite pour ICK et les danseurs du BNM. Les créations de cette compagnie sont à chaque fois des bijoux et sont un équilibre parfait entre différentes disciplines artistiques. L’exactitude de leurs recherches et de leur travail, de manière générale, nous fait du bien. La justesse pourrait être leur maître-mot, lorsqu’ils réveillent un classicisme poussiéreux.
Nous attendons avec impatience le spectacle « NON SOLO MEDEA », un délicieux mélange entre Beethoven, Pink Floyd et les tragédies grecques contemporaines au coeur de notre actuelle Europe.
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