Vincent Genvrin et l’art de la transcription
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Lundi 17 décembre, le concert « La virtuosité de maîtres à disciples » du premier festival « Pianos, pianos » plaçait en perspective des compositeurs tels que Chopin, Carter, Mozart ou Xenakis mais aussi deux instruments de facture différente : un Steinway D et un Pleyel 1842 (collection Edwin Beunk). La pianiste Claudia Chan y fit une éblouissante prestation.
« Pianos, pianos » : derrière ce titre équivoque vient d’éclore le tout nouveau festival consacré à cet instrument, dans l’écrin authentique du Théâtre des Bouffes du Nord. Une programmation éclectique façonnée par Sylvie Brély et Jean-Philippe Wurtz, directeurs artistiques des programmes Claviers et Voix Nouvelles de la Fondation Royaumont. A la lumière des précieux fonds Alfred Cortot et Claude Hellfer de la Médiathèque Musicale Mahler, l’événement proposait de « nouveaux regards » sur le piano.
Claudia Chan inaugura la seconde soirée musicale avec la pièce Ama de Philippe Leroux. Une musique sauvage et organique utilisant toute l’amplitude du clavier, et portée par la virtuosité implacable de la pianiste lauréate du Concours International de piano d’Orléans en 2016.
Un peu plus tard, la partition Intermittence d’Elliott Carter extraite de Two thoughts about the piano se rapprochera de cette atmosphère, tandis que Caténaires déroulera un fil ininterrompu de doubles croches sous haute tension. Haletant !
Entre ces deux compositeurs contemporains se glissent des pièces de Chopin interprétées par Benjamin d’Anfray sur un séduisant Pleyel 1842. Contraste des styles musicaux et des factures instrumentales. Études et mazurkas se déploient dans un son évidement plus corseté, sans grande profondeur acoustique, mais nous rapprochant de l’essentiel : un romantisme virtuose et sans esbroufe. La redoutable Etude n° 1 tirée de l’opus 10 nous saisit par sa beauté lumineuse et son caractère enivrant, très loin d’un exercice technique tant le pianiste maîtrise sa partition.
Après cette délicate interprétation, Mozart et son Andante avec variations en sol majeur que l’artiste jouera à quatre mains avec Edoardo Torbianelli fait bien pâle figure…
Laura Fernandez Granero nous offre ensuite le poétique Nocturne sentimental en la bémol de Carl Czerny, avant deux extraits du Concerto en fa mineur de son contemporain Chopin pour lequel Edoardo Torbianelli rejoint la pianiste dans un quatre mains.
Claudia Chan © Martin Miseré
L’acmé restera de toute évidence Evryali de Iannis Xenakis, oeuvre semée d’obstacles techniques. Un sommet gravi avec succès par Claudia Chan qui a su donner une véritable cohérence à cette pièce, dépassant ce qui aurait pu devenir une froide démonstration pianistique. Alors que chez Chopin la virtuosité trouve refuge dans les détails, chez Xenakis elle pousse l’interprète à chercher ses propres solutions pour servir un langage conceptuel, non étudié pour le piano, voire injouable !
Comme un oiseau déploierait ses ailes, les bras de la pianiste embrassent toute la largeur du clavier, ses doigts projetant sans aucun répit une salve d’accords hypnotisante. Sitôt les dernières notes envolées, nous reprenons conscience, encore subjugués par tant d’assurance dans la conduite du discours. Une vision de l’oeuvre s’approchant sans nul doute de la “vérité immédiate, rare, énorme et parfaite” recherchée par le compositeur…
Malgré ces prouesses, le festival “Pianos, pianos” fait encore ses gammes et cette première édition – de qualité – aurait mérité de rencontrer un public plus conséquent. Nous attendons donc la prochaine édition avec impatience et enthousiasme !
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