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La soirée du 13 août dédiée à la mémoire d’Herbert von Karajan s’annonçait exceptionnelle, elle l’a été : une œuvre monumentale, la messe de Requiem de Verdi, par les Wiener Philharmoniker et le Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor dirigés par Riccardo Muti, avec les solistes Krassimira Stoyanova, Anita Rachvelishvili, Francesco Meli et Ildar Abdrazakov.
La vaste salle du Grosses Festspielhaus est toujours très remplie pendant le festival. Elle était comble pour cet hommage exceptionnel à l’une des grandes figures de la ville, le chef d’orchestre Herbert von Karajan, disparu il y a 30 ans. Né à Salzbourg, Karajan est intimement lié à la vie et l’histoire du festival dont il a été directeur artistique et où il s’est produit de nombreuses fois tout au long de sa carrière. C’est tout naturellement que Riccardo Muti, lui-même un habitué du festival et de l’orchestre s’est imposé pour cet hommage. Côté public, chacun semble s’être fait le plus beau possible pour cette soirée d’hommage, et du foyer jusque dans la salle à la lumière tamisée, l’assistance était déjà une peinture en soi.
Riccardo Muti et les Wiener Philharmoniker à Salzbourg © SF/Marco Borrell
Certaines œuvres s’associent spontanément à un chef, tant celui-ci les a dirigées. C’est le cas pour Muti et le Requiem de Verdi, qu’il dirige depuis plus de trente ans. Il le donne cette année à trois reprises à Salzbourg avec l’Orchestre Philharmonique de Vienne, orchestre qu’il a également beaucoup dirigé. D’ailleurs, du début à la fin, on a le sentiment d’une machine bien huilée, puissante et précise, tant l’accord semble parfait entre le chef et les musiciens.
La messe s’ouvre sur un murmure des cordes puis du chœur avec le Requiem aeternam du Kyrie et le volume augmente jusqu’au fameux thème du Dies Irae dont la puissance insufflée par Muti à la formation viennoise, soutenue par le roulement des timbales, donne la chair de poule.
Au pupitre des violons, aux côtés de la dynamique violon solo Albena Danailova, on note la présence du jeune français Fédor Roudine, tout juste nommé violon solo de la prestigieuse phalange.
Muti donne une représentation magistrale de ce Requiem : aucun débordement de sentiment mais une pulsation aussi régulière que vivante, pour faire ressortir plus vivement encore l’émotion dramatique de l’œuvre de Verdi. Dans sa structure, Verdi suit parfaitement la liturgie catholique romaine avec sept parties et en accordant une place prépondérante au Dies Irae, mais il utilise ici tout son savoir faire du domaine opératique pour souligner le drame du texte, le drame de la mort, déployant une vision tout à fait tragique de la condition humaine, par des contrastes saisissants allant de la plus recueillie des méditations aux clameurs déchirantes du chœur lors du jugement dernier avant de s’achever sur un solo de la soprano, sur le fil du rasoir.
Riccardo Muti et les Wiener Philharmoniker à Salzbourg © SF/Marco Borrell
Côté solistes, les fortes personnalités des quatre interprètes se mêlent harmonieusement avec une belle homogénéité dans des passages tels que le Pie Jesu de la fin du Dies Irae. À titre individuel, chacun pourtant fait sensation : la soprano bulgare Krassimira Stoyanova avec des aigus rayonnants notamment dans le Libera me, la mezzo géorgienne Anita Rachvelishvili à la diction impeccable et au timbre généreux, Francesco Meli ténor italien tant dans ses pianos réguliers que dans des fortissimos éclatants, et la basse Ildar Abdrazakov absolument magnifique d’intensité.
Mention spéciale pour le chœur dont la technique, la précision et la puissance sont remarquables. Nul doute que ce thème obsessionnel du Dies Irae résonnera encore longtemps dans le cœur du public.
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