Vincent Genvrin et l’art de la transcription
Sous les doigts de Vincent Genvrin, l’orgue de Radio France se prête à l’art de la transcription. Sur cet enregistrement, […]
Le 5 juin dernier, le Théâtre des Champs-Élysées affichait une représentation de concert du Rinaldo de Haendel, portée par une distribution et une direction très solides.
Dans le rôle-titre du chevalier croisé, Xavier Sabata a fort à faire avec une partition longue et ardue qui ne lui laisse que peu de repos. Le moins qu’on puisse dire est que le contre-ténor espagnol ne s’économise pas. Il prend le rôle à bras le corps et fait preuve, tout au long de la soirée, d’une parfaite maîtrise technique doublée d’une grande intelligence d’interprétation. Le long air de déploration « Cara sposa » est peut-être un peu précautionneux. Le chanteur y montre une belle maîtrise du souffle et du legato mais peine à réellement émouvoir. En revanche, Xavier Sabata se révèle un virtuose hors pair lorsqu’il s’agit de furie et de bravoure, notamment dans un « Venti, turbini, prestate » absolument renversant de vaillance.
L’art de Sandrine Piau ne cessera jamais de nous étonner. La technique est évidemment admirable et la soprano se permet les variations les plus insensées (vocalises ahurissantes, notes piquées, trilles…). Mais loin de se limiter à une pure démonstration, Sandrine Piau nous livre une interprétation très soignée du personnage d’Almirena. Le célèbre « Lascia ch’io pianga », pourtant abondamment rebattu par des centaines de sopranos, est un moment suspendu, un modèle de noblesse, superbe et bouleversant par sa simplicité.
Autre triomphatrice de la soirée, l’Armida de Eve-Maud Hubeaux est effectivement tout à fait remarquable. Dès son entrée sur « Furie terribili! », elle saisit l’audience par son timbre puissant et sa fureur bouillonnante. Elle ne fait qu’une bouchée des difficultés techniques de la partition et les utilise même à des fins dramatiques, dans des vocalises qui ressemblent parfois à de terribles et menaçants éclats de rire. Elle évite pourtant le piège qui consisterait à sur-appuyer ses effets au risque de devenir une caricature de « méchante ». Elle sait également émouvoir le public lorsque la sorcière se laisse surprendre par la beauté de Rinaldo et qu’on la devine désarmée par des sentiments amoureux, nouveaux pour elle.
En Argante, Christopher Lowrey impressionne notamment par une excellente projection, dont pourrait parfois manquer Xavier Sabata. En revanche, Jason Bridges peine à se hisser au niveau de ses partenaires. Moins à l’aise, moins concerné par le texte qu’il porte, le ténor ne convainc pas vraiment en Goffredo. Les passages de vocalises sont particulièrement périlleux, lui posent fréquemment des problèmes de justesse et sont souvent débités sans intention et sans relief, comme s’il s’agissait d’un ennuyeux exercice instrumental.
Pour compléter la distribution, Tomislav Lavoie se fait joliment remarquer dans le rôle très court du Mago. On regretterait presque qu’il n’ait qu’un malheureux air à chanter. Quoique chantée très convenablement, on se permettra de trouver la sirène d’Anastasia Terranova assez peu ensorcelante.
Conduit par Christophe Rousset, le Kammerorchester Basel contribue grandement à la réussite globale du spectacle. Certes, on pourrait pointer les problèmes de justesse dans les pupitres de cuivres (cela en deviendrait presque un lieu commun lorsqu’on parle d’ensembles baroques) et trouver que quelques passages souffrent d’un certain manque d’équilibre de volume entre instrumentistes et chanteurs. Mais en dehors de ces menues réserves, l’interprétation de l’orchestre est captivante, soutenue et maintenue par une sorte de pulsation interne permanente, qui fait palpiter le drame jusqu’à sa résolution.
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