I Masnadieri : Opéra de Monte-Carlo revels in early Verdi
The first opera composed by Verdi for a foreign theatre, I Masnadieri was a success at its 1847 London premiere, […]
Le Festival de Royaumont a proposé une journée à l’enseigne du répertoire américain contemporain en dialogue avec la musique ancienne, avec les ensembles Les Métaboles et Multilatérale, sous la baguette de Léo Warynski
Rothko Chapel, Houston, Texas © Hickey-Robertson
En 1964, le couple de collectionneurs franco-américains Jean et Dominique de Ménil, qui a donné vie à plusieurs fondations à Houston au Texas, commissionne au peintre Mark Rothko (1903-1970) la décoration d’une chapelle. Rothko est un des plus célèbres artistes américains du XXe siècle et un des représentants de l’expressionnisme abstrait qui incluait, entre autres, Jackson Pollock, Robert Motherwell, Adolph Gottlieb et Barnett Newman, auteur de l’obélisque qui se trouve devant la chapelle.
Pour cet espace de contemplation affranchi de toute religion, l’artiste réalise quatorze peintures monochromes sur mesure, dans le style caractéristique de sa maturité : l’abstraction lyrique. Célèbres dans le monde entier et immédiatement reconnaissables, ses tableaux aux couleurs unies se floutant sur les bords, ont une forte dimension spirituelle, de par un ébouriffant effet de rayonnement et d’incandescence.
Le Broken obelisk de Barnett Newman – Rothko Chapel, Houston, Texas © Hickey-Robertson
La chapelle sera inaugurée en février 1971, mais malheureusement l’artiste se privera de la vie un an avant. Jean et Dominique de Ménil commandent alors au compositeur Morton Feldman (1926-1987), une œuvre au nom de ce lieu emblématique, destinée à y être jouée en hommage à l’artiste disparu.
Feldman imagine donc une pièce pour une formation très spécifique (soprano et contralto soli, double chœur mixte, célesta, percussions et alto solo), afin de rentrer en résonance avec l’architecture de la chapelle et les œuvres : « les images de Rothko vont jusqu’au bout de la toile et je voulais le même effet avec la musique : qu’elle emplisse toute la pièce octogonale et qu’elle ne puisse pas être entendue à une certaine distance », expliquait l’artiste en 1997*.
Le résultat est celui d’une musique vibrante comme les œuvres du peintre, où le son, alterné aux silences, se déplace de droite à gauche, remplit les espaces et stimule l’imagination.
Le temps s’étale lent et étrange, les voix sans mots du chœur nous entraînent dans une dimension hypnotique qui nous ferait perdre conscience de notre corps, si l’on n’était pas régulièrement rappelés à la vie terrestre par les cloches.
Plusieurs références sont présentes dans cet hommage funèbre, dont une mélodie, écrite par Feldman le jour des funérailles de Stravinsky, en avril 1971, qui fait référence à ses Requiem Canticles, chantée par la soprano et une autre, confiée à l’alto, au caractère « juif » composée à New York pendant la Seconde Guerre mondiale.
Rothko Chapel, Houston, Texas © Hickey-Robertson
Le voyage spirituel continue dans l’hommage à William Byrd Whispers de Steven Stucky (1949-2016). La pièce s’inspire de l’Ave Verum Corpus du compositeur et organiste anglais de la Renaissance et du poème Whispers of Heavenly Death (J’entends des chuchotements d’une mort céleste murmurés) de Walt Whitman, sur la guerre civile américaine.
Nos oreilles sont immédiatement captivées par la spatialisation du son, qui paraît surgir de nulle part et de partout. Le chœur en face du public dialogue avec un quatuor vocal soliste placé à l’extérieur de la salle. Un splendide jeu d’échos confond les perceptions et confère au son une dimension invisible et incorporelle. Nous nous retrouvons à la fois ici et ailleurs, sur terre et dans l’au-delà, jusqu’à la « disparition finale » avec une note tenue au piano sur laquelle vibrent tous les harmoniques.
Suivent Three New Motets in memoriam Thomas Tallis, autre relecture contemporaine de l’œuvre d’un autre compositeur emblématique de la musique élisabéthaine. Dans O sacrum Convivium, les notes se déploient et se développent et les voix se mettent en valeur les unes les autres, en soulignant les allitérations sur les S qui présagent l’imminente et inévitable passion du Christ. On remarquera le son très dense et vertical du chœur, qui reste dans l’air à la fin du morceau ou encore la cohabitation entre dissonance et harmonie dans O vos omnes, où les harmoniques se font nets et puissants.
Les ensembles Les Métaboles et Multilatérale, sous la direction de Léo Warynski dans « Rothko Chapel » à Royaumont © François Mauger / Royaumont
Après le court (3 minutes), mais intense, Know what is above you de Steve Reich (1936-), qui suggère l’existence d’un être supérieur qui s’intéresse aux hommes et les relie les uns aux autres, nous retrouvons en guise de bis une œuvre d’Eric Whitacre (1970-) : Lux aurumque (Lumière et or).
Après une première expérience, où il avait mis en place un chœur de chanteurs via internet en 2009, c’est cette pièce que le compositeur a présentée en direct dans une conférence TED en 2013, en dirigeant un ensemble virtuel réunissant des chanteurs de 28 nationalités différentes et un chœur présent sur place, en streaming via Skype.
Cette œuvre au caractère épique et cinématographique, qui la rend immédiate et saisissante, clôt dans la lumière ce dialogue spirituel entre passé et présent, qui résonne parfaitement avec le réfectoire des moines de l’abbaye de Royaumont.
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