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On nous promettait un concert à la lumières des bougies, c’est surtout la prestation lumineuse du trio Sōra que nous retiendrons de ce concert du 8 octobre à la Cathédrale Américaine de Paris.
Organisé par la société d’événementiel américaine Fever, les « candlelight concerts » , concerts à la bougie, se multiplient dans les grandes villes d’Europe. Avec son algorithme surpuissant qui permet une communication massive sur les réseaux sociaux, Fever propose aux citadins des « expériences » pour redécouvrir leur ville, dont des concerts de musique classique à la bougie. Deux sessions du même concert se succèdent dans une soirée, affichant tous complets.
Côté ambiance, ce concert « Beethoven à la lueur des bougies » par le trio Sōra avait lieu à la Cathédrale Américaine, avenue Georges V. L’architecture néo-gothique est magnifique, mais côté bougies, pour beaucoup, c’est la déception. Il n’y avait pourtant pas de quoi être surpris. Malgré les images publicitaires flatteuses, rappelons que nous sommes dans une église épiscopale, protestante qui, rejetant le culte des saints et de la Vierge Marie, est réticente à poser des gestes liturgiques. Il ne fallait donc pas s’attendre à une profusion de cierges au pied de statues ou d’icônes, comme dans les églises catholiques baroques ou orthodoxes. Les bougies installées par les organisateurs s’avèrent être des petits dessous de plats en LED, disposés au pieds des bancs dans la nef et le long des murs, sur les stalles, l’autel, le lutrin et le sol le choeur. Un effort certain de mise en scène a été apporté mais avec le piano et les musiciennes placées juste devant le choeur, leur visibilité est limitée. L’acoustique, en revanche, est superbe.
Trio Sōra © Astrid di Crollalanza
Au programme du soir, deux oeuvres de Beethoven par un ensemble féminin, jeune et plein de charme : le trio Sōra. Composé de Pauline Chenais au piano, Angèle Legasa au violoncelle et de la nouvelle venue Clémence de Forceville au violon, ce trio fondé en 2015 est déjà lauréat de plusieurs prix et compte à son actif un bon nombre de concerts.
Le premier trio de Beethoven qu’elle proposent est celui en mi bémol majeur, opus 1, qui résonne encore des galanteries classiques à la Haydn. Avec un Allegro tout en staccati, le thème d’ouverture est d’abord exposé au piano, tandis que dans le second thème, legato et lyrique, le violon et le violoncelle déroulent généreusement leurs deux voix. L’Adagio cantabile présente d’abord son chant au piano seul avant de le céder aux deux cordes qui l’emportent alors avec un lyrisme enflammé, allant de modulations en mineur aux couleurs sombres, jusqu’à un majeur lumineux. Puis le Scherzo – que déjà Beethoven préfère au menuet traditionnel – offre un thème enjoué et espiègle et enfin, le Presto final, d’un même caractère amusé, est vivement mené par les trois musiciennes à la technique sûre. Leurs trois personnalités fortes mais homogènes donnent à leurs interprétation fluide et claire, une harmonie et un charme évident.
Le second trio, op.70 n°2, est définitivement plus vigoureux et enjoué. Composé entre 1807 et 1808, et dédié à son amie et confidente la Comtesse Maria von Erdödy, il est très représentatif du Beethoven de la maturité, fécond et inspiré : c’est à cette période qu’il termine sa légendaire 5e symphonie et compose sa célèbre 6e symphonie, la Pastorale. Dans ce trio, le brillant archet de Clémence de Forceville se mêle allègrement aux virtuosités du piano de Pauline Chenais et à la chaleur du timbre d’Angèle Legasa au violoncelle.
En bis, elles offrent un extrait fascinant du trio « Give me Phoenix Wings to Fly » de la compositrice canadienne Kelly-Marie Murphy et remportent un vif succès. Au final, ce Trio Sōra se révèle un ensemble merveilleusement harmonieux et nuancé, dont la poésie musicale supplante largement les artifices de la mise en scène, qui aura eut le mérite de les faire découvrir à un plus large public.
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