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Conversation avec Vassilis Varvaresos autour de son nouvel album « V For Valse ». Premier Prix du Concours International Young Concert Artists de New York à 14 ans, le pianiste a étudié à la Juilliard School, puis au Conservatoire de Paris auprès de Michel Dalberto. Nous évoquons avec lui son approche « non conventionnelle » des valses, Liszt, l’improvisation et les interprètes d’aujourd’hui.
Beaucoup de gens me disent cela…(rires) Franz Liszt, le révolutionnaire du piano, le grand virtuose qui a connu la plus belle gloire de l’ère romantique, qui était aussi le Kapellmeister de Weimar où il dirigeait les opéras de Wagner… On pense d’abord à son image grandiose d’une grande star de l’époque. Il est vrai, et pourtant il existe un autre aspect de ce compositeur-pianiste : Liszt est devenu moine à la fin de sa vie, aidait les pauvres et donnait sa fortune aux orphelinats.
Du 19e siècle jusqu’aux années 1950, il était courant que les compositeurs jouent leurs propres œuvres ; les pianistes étaient souvent les compositeurs et les compositeurs étaient souvent les pianistes, ce qui était aussi le cas de Franz Liszt.
Je voulais exprimer une sorte d’apothéose, la destruction de la valse ! En fait, l’origine du choix de ce thème vient de La Valse de Ravel. A l’âge de 12 ans déjà, je voulais jouer ce morceau et l’enregistrer. Les aspects non conventionnels de la valse me fascinait. Danser, discuter, boire du champagne, faire la folie jusqu’à 5 heure du matin… (L’être-humain n’a d’ailleurs pas changé, il vit de cette manière depuis son existence).
Je voulais explorer cette idée de la belle folie, de l’extase, de la joie de vivre, plutôt que la valse qui était une petite pièce de piano, une pièce bourgeoise de salon.
C’est l’univers de la valse de la nuit. Le Carnaval de Vienne de Schumann est un exemple par excellence de l’extase avec atmosphère changeante. Ça change tout le temps dans la musique de Schumann (rappelez-vous de ses deux facettes « Florestan » et « Eusebius »…). La Méphisto-valse de Franz Liszt a aussi son côté diabolique !
Oui, effectivement les valses de Scriabine sont influencées par celles de Chopin, il y a pris le côté « aristocratique » du compositeur. Et sa valse est à la fois mystique. Il faut préciser que Scriabine portait ce caractère là dès sa jeunesse. Il développe d’ailleurs ce mysticisme dès l’opus 35, et la valse (l’opus 38) est de l’opium. C’est une sorte de « A la recherche du temps perdu ».
Pour mes prochains albums….oui. (rires) Je ne peux pas ne pas écrire… Je fais beaucoup d’improvisations. Mes transcriptions sont bien évidemment nées de mes improvisations au départ. Je les ai écrites, donc à chaque fois que je joue (le thème de Star Wars par exemple), je joue la même chose. En revanche, quand j’improvise jazz, c’est différent à chaque fois.
Les musiciens d’avant 1920 étaient souvent de très bons pianistes, très bons compositeurs et très bons improvisateurs à la fois. Je ne connais aucun compositeur qui n’était pas un grand pianiste et à l’inverse aussi aucun grand pianiste qui n’était pas un grand compositeur. Vladimir Horowitz, avant qu’il ne soit pianiste, voulait devenir d’abord un compositeur. Rachmaninov était un grand pianiste et compositeur… On peut aussi citer Franz Liszt qui improvisait et écrivait. Je trouve que c’est important quand on est interprète de transposer et de traduire la partition, comme si cette partition était un nouveau testament.
Quand on entend Horowitz ou Rachmaninov interpréter les œuvres de Chopin, on saisit comment ils traduisaient les œuvres en y mettant leur propre voix.
Mozart, Chopin, Schumann… vivent encore aujourd’hui à travers leur musique. L’interprétation est un acte de communication avec le passé (les compositeurs) et avec le présent (le public) en même temps.
Prokofiev, Schubert, Sibelius… il y a tant d’autres compositeurs, mais pas les valses de Chopin (qui a fait connaître la valse pour piano, destinée aux salons parisiens). Je voulais explorer les autres aspects de la valse.
Je joue bientôt le concerto de Ravel pour la main gauche… j’aime beaucoup les autres concertos pour la main gauche également.
Soumission, peur, besoin de plaire au public… tels sont les éléments qui freinent la créativité des interprètes je trouve.
Je pense que les interprètes se voient comme des prêtres qui doivent apporter leurs lumières au public. Je ne suis pas d’accord. Il ne faut pas vouloir démocratiser la musique classique. La musique classique n’a pas besoin d’avocat. La musique parle d’elle-même et le public n’est pas stupide. Le rôle des interprètes c’est de bien les jouer.
Le public peut comprendre la mélodie et le contrepoint de Mozart si le musicien joue bien, tout simplement.
Dans la musique dite « Classique », il y a un côté mort. Comme si tout le monde devait savoir que Mozart « était » un grand compositeur…. Je pense que les grands classiques doivent être revisités et redécouverts à chaque instant. Les interprètes doivent savoir faire vivre la musique constamment. Le monde avance et les choses changent. Je pense que le Mozart d’aujourd’hui a certainement quelque chose à dire !
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