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Du 8 novembre 2019 au 31 mars 2020, la Compagnie Les Brigands, l’une des troupes à qui l’on doit la renaissance du Théâtre Lyrique léger en France, entreprend avec « Yes ! », l’un des chefs d’œuvre de Maurice Yvain ( 1891-1965), une tournée à travers la France et la Belgique, de Versailles à Haguenau, en passant par Besançon, Reims, Vichy, Charleroi, Niort, Paris…
On a parfois coutume de dire que telle ou telle œuvre « n’a pas pris une ride ». Jamais expression n’aura été aussi justifiée pour la reprise de « Yes », ouvrage créé le 26 janvier 1928.
Les Brigands propose aujourd’hui une plongée dans l’atmosphère désinvolte et quelque peu débridée de l’« entre-deux-guerres » avec ses personnages bien typés, sur fond de crise politique et sociale.
Entre déclarations d’amour, petites et grandes tromperies, circulent ces personnages d’aujourd’hui, bien que conçus dans les années trente.
Les protagonistes de cette comédie souriante et parfois douce-amère sont particulièrement bien dessinés.
On a droit au fils de famille écartelé entre soumission à la fortune paternelle et amour ancillaire, aux cocottes élégantes et un brin perverses, à un majordome communiste, à un magnat tyrannique et vénal… et à quelques autres du même acabit.
Le livret de Pierre Soulaine et René Pujol est un bijou de malice et de drôlerie, tout en traitant de choses sérieuses et parfois émouvantes : la séduction, l’amour, la vénalité, le désir de puissance, la trahison…. les lyrics étant d’André Willemetz.
La musique de Maurice Yvain – écrite en un temps record (en un mois dixit le compositeur) – est un miracle d’inventivité et d’humour. Elle magnifie le périple ironique et mondain de deux amants entre Paris, Le Touquet et Londres : tour à tour jazzy, « montmartroise « , romantique, parigote, parfois langoureuse, toujours endiablée, la musique de Maurice Yvain est un bonheur de chaque instant.
« YES ! »de Maurice Yvain © Michel Slomka
Les Brigands se sont jetés à corps perdu dans « Yes ! » avec la complicité d’une mise en scène signée Vladislav Galard et Bogdan Hatisi, particulièrement réussie, qui a le mérite d’associer étroitement et avec finesse comédie et musique (magnifiques costumes de Benjamin Moreau).
Les chanteurs-comédiens s’en donnent à cœur joie et prennent un plaisir communicatif dans cette histoire aux accents parodiques, non dénuée d’une certaine mélancolie.
Ils incarnent tous avec entrain leurs personnages, Clarisse Dalles dans l’héroïne « Totte », Caroline Binder dans les rôles de cocottes « Loulou » et « Clémentine », Emmanuelle Goizé compose une hilarante »Marquita Negri », promise chilienne, dans une apparition burlesque avec sa coiffe délirante façon aztèque (!), Anne-Emmanuelle Davy et Gilles Bugeaud dans le couple bourgeois délicieusement convenu de « Monsieur et Madame de Saint-Aiglefin »…
Eric Boucher est un « René Gavard » parfois plus comédien que chanteur qui donne beaucoup d’allure à son » Roi du Vermicelle », tyran de tous et singulièrement de son fils « Maxime Gavard », en jeune premier, très joliment interprété par Célian d’Auvigny.
Deux personnages, « César », le larbin de luxe candidat communiste à la députation, finement incarné par Mathieu Dubroca, et « Roger », le coiffeur qui rêve de faire une carrière de chanteur à succès, le très savoureux Flannan Obé, complètent avec talent cette galerie de portraits improbables, mais si drôle.
« YES ! »de Maurice Yvain © Michel Slomka
La très belle réussite de cette production tient aussi beaucoup à la virtuosité des instrumentistes, partenaires actifs de cette production: Paul-Marie Barbier à la direction musicale au piano et au vibraphone, Matthieu Bloch à la contrebasse, Thibault Perriard aux percussions et au piano.
Ils sont présents sur scène à tout instant, témoins actifs de la comédie, passant d’un instrument à l’autre au gré des évènements – tel ce moment délicat au cours duquel, avec deux guitares et une contrebasse, ils accompagnent la rêveuse mélodie de « Totte » qui désespère encore de (re)gagner le cœur de Maxime…
« YES ! »de Maurice Yvain © Michel Slomka
Certains reconnaitront telle ou telle chanson de cette opérette dont la brillante renaissance revient à la Compagnie les Brigands et également au Palazzetto Bru Zane, producteur délégué de ce spectacle.
Cet ouvrage en 3 actes que nous avons eu le plaisir de découvrir le 29 novembre 2019 dans la superbe Salle Gramont du Conservatoire Jean-Baptiste Lully de Puteaux va sillonner la France et la Belgique jusqu’en mars 2020. Il s’octroiera une halte prolongée à Paris au Théâtre de l’Athénée en cette fin d’année 2019.
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